Ancien assistant de Victor
Fleming et de Josef Von Sternberg, Henry Hathaway commence sa carrière de réalisateur
à la Paramount avec une série de westerns de série B interprétés par un jeune
Randolph Scott et adaptés de romans de Zane Grey: Heritage of the Desert et Wild
Horse Mesa, sortis en 1932, The
Thundering Herd, Sunset Pass, To The Last Man et Man of the Forest, sortis en 1933[1],
The Last Round-Up sorti en 1934.
Man of the Forest met en scène un conflit classique du western, celui
opposant un homme de l'Ouest, simple et proche de la nature (l'homme de la
forêt du titre original), à un riche propriétaire terrien, incarnation d'un
capitalisme cupide. Dans le rôle du héros, Randolph Scott est affublé d'une petite
moustache et d'un cheval blanc qui répond à son maître lorsque ce dernier le
siffle. Gentiment misogyne, il distribue des fessées aux femmes[2]
lorsqu'elles ne sont pas sages et vit avec une famille de pumas comme animaux
de compagnie. Noah Beery (le frère de Wallace), incarne un méchant caricatural et
dispose de tous les attributs de rigueur: il est bedonnant, suave et distingué
(il arbore un bouc). Dans les seconds rôles, on retrouve des habitués du genre
tel que Harry Carrey, Barton McLane ou encore le duo comique formé par
"Big Boy" Williams et Vince Barnett.
Filmé sans grande inspiration,
Man of the Forest apparaît comme
typique de la production de westerns de série B dans le cinéma américain années
30, avant que le genre ne gagne en crédibilité dans les années 40 et 50.
Accumulant les poncifs du genre et expédié en 62 minutes, le spectacle désuet
de Man of the Forest s'avère aussi
idiot que divertissant.
16.01.14.
[1]
Hathaway signe en 1933 une autre adaptation de Zane Grey avec Under the Tonto Rim mais la vedette est
Stuart Erwin.
[2]
Verna Hilli, la vedette féminine de Man
of the Forest, joue également dans Under
the Tonto Rim mentionné ci-dessus et partagea ensuite l'affiche avec John
Wayne pour les westerns de la Monogram: The
Star Packer et The Trail Beyond,
tous deux de 1934.