Mettons tout de suite les choses au point: Alice est un film de Woody Allen sans Woody Allen, mais avec Mia Farrow, sa muse et compagne de l’époque. Le film reprend la même trame que celle de Juliette des esprits (1965) de Frederico Fellini, cinéaste adulé par Woody Allen. Il s’agit des démêlés conjugaux d’une jeune bourgeoise conformiste qui, après avoir découvert les infidélités de son mari, décide de changer de vie.
Allen transpose l’histoire dans un autre cadre, la banlieue aisée de Rome étant remplacée bien évidemment par New York. Influencé par son mentor Fellini, Allen signe ici une critique plus féroce que d’habitude : au lieu d’une moquerie amusée d’un milieu intellectuel, il procède à une cruelle critique de la bourgeoisie new-yorkaise, futile et frivole. Ainsi, la vie superficielle d’Alice, à l’image de son ridicule chapeau rouge, est régulée par ses courses dans les magasins chics et par ses visites à la manucure où elle retrouve ses amies aux manteaux de fourrure.
Alice aime profondément ses enfants. C’est une bonne catholique, un peu naïve et son nom nous évoque l’héroïne de Lewis Carroll. Se sachant trompée par son mari (joué par William Hurt), Alice décide de changer complètement de vie et part aider Mère Teresa en Inde. Alice passe alors de l’autre côté du miroir mais pour autant ce n’est pas ce retour à la réalité qui intéresse le plus Allen, celui-ci préférant nous insérer des images des documentaires de Louis Malle. Déjà avant, Allen, en faisant rapidement référence à La Dame de Shanghai (1948) d’Orson Welles avec une scène de rendez-vous donné dans un aquarium, montrait qu’il n’avait pas renoncé à son esprit fantaisiste.
Allen n’oublie pas non plus sa fascination pour la magie et la poésie. Grâce aux potions et aux herbes magiques d’un docteur chinois qui tient une fumerie d’opium, Alice peut devenir invisible, voler au dessus de Manhattan, danser avec des fantômes. Allen reprend ainsi son audacieux principe de superposition des temps et des espaces comme il l’avait déjà fait dans Annie Hall (1977). Ainsi, Alice revit son premier amour, se ballade dans le passé en assistant à un diner de famille. La liberté narrative arrive à son paroxysme lorsqu’Alice décide de se confesser et se dirige vers un confessionnal qui vient d’apparaître devant la maison familiale.
Allen transpose l’histoire dans un autre cadre, la banlieue aisée de Rome étant remplacée bien évidemment par New York. Influencé par son mentor Fellini, Allen signe ici une critique plus féroce que d’habitude : au lieu d’une moquerie amusée d’un milieu intellectuel, il procède à une cruelle critique de la bourgeoisie new-yorkaise, futile et frivole. Ainsi, la vie superficielle d’Alice, à l’image de son ridicule chapeau rouge, est régulée par ses courses dans les magasins chics et par ses visites à la manucure où elle retrouve ses amies aux manteaux de fourrure.
Alice aime profondément ses enfants. C’est une bonne catholique, un peu naïve et son nom nous évoque l’héroïne de Lewis Carroll. Se sachant trompée par son mari (joué par William Hurt), Alice décide de changer complètement de vie et part aider Mère Teresa en Inde. Alice passe alors de l’autre côté du miroir mais pour autant ce n’est pas ce retour à la réalité qui intéresse le plus Allen, celui-ci préférant nous insérer des images des documentaires de Louis Malle. Déjà avant, Allen, en faisant rapidement référence à La Dame de Shanghai (1948) d’Orson Welles avec une scène de rendez-vous donné dans un aquarium, montrait qu’il n’avait pas renoncé à son esprit fantaisiste.
Allen n’oublie pas non plus sa fascination pour la magie et la poésie. Grâce aux potions et aux herbes magiques d’un docteur chinois qui tient une fumerie d’opium, Alice peut devenir invisible, voler au dessus de Manhattan, danser avec des fantômes. Allen reprend ainsi son audacieux principe de superposition des temps et des espaces comme il l’avait déjà fait dans Annie Hall (1977). Ainsi, Alice revit son premier amour, se ballade dans le passé en assistant à un diner de famille. La liberté narrative arrive à son paroxysme lorsqu’Alice décide de se confesser et se dirige vers un confessionnal qui vient d’apparaître devant la maison familiale.
Allen reçut pour Alice une nomination pour l’oscar du meilleur scénario. Pourtant, ce film est loin d’être son film le mieux construit et le plus réussi, ni le plus personnel. En effet, la magie et le fantastique passent assez mal car, autant le docteur Yang de Chinatown prête à sourire, autant les discussions avec les fantômes ou avec une incarnation de muse peuvent paraître de mauvais goût. Dommage, parce que ce film excentrique et fantasque était plutôt enchantant.
17.06.08.